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Intéressant et original !

Ce petit livret blanc referme seize petites tranches de vie racontées avec finesse, même si certaines de ces histoires racontent des moments pénibles (suicide, séparation….)
amourfacebook.8!

L’auteur, Eric Neirynck, parvient dans chacune des brèves que compose ce livre, à nous emmener quelques instants dans une bulle à chaque fois différente. Toutes sont indépendantes. Il ne s’agit pas d’un récit en autant de petits chapitres, et cela rend d’autant plus agréable la lecture de ce recueil de nouvelles..

Voilà un petit livret qu’on prend plaisir à lire. Les brèves histoires que l’on peut lire sont attendrissantes, sympathiques, sans être consensuelles ni ennuyeuses, niaises…

« Facebook, mon amour »
Eric Neirynck
56 pages/4,90€

Le crû Labro 2013 est un très bon crû !

L’auteur de nombreux best-sellers français signe là un récit plein de finesse. Là où certains appellent le hasard, Philippe Labro, lui, préfère évoquer, à l’instar d’Einstein, le terme de « flûtiste invisible » pour parler de cette « main », de cette « touche » invisible qui pourrait guider nos destinées, nos vies.
labro !

Dans ce roman, l’auteur montre que les liens difficilement perceptibles au départ, sont en fait interdépendants les unes des autres. Les frontières entre ces trois vies sont fines et l’écrivain excelle dans l’art de les brouiller et de les relier…

« Le flûtiste invisible »
Philippe Labro
Editions Gallimard
192 pages/17€
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Le-flutiste-invisible

Enrichissant !

Polémiste hors pair, Eric Zemmour signe chaque matin, un billet d’humeur quotidien sur RTL. Ce livre permet de lire et de relire avec plaisir une compilation de plusieurs semaines des bons mots du journaliste.

Aucun sujet n’échappe à la plume acérée du journaliste parisien. Que ce soit la culture, la justice, la politique, la géopolitique, la culture voir même le foot ( un savoureux billet sur Loulou Nicollin et son club de Montpellier champion de France !), Eric Zemmour donne son avis ou émet une réflexion toute en finesse sur les sujets qu’il aborde.

« Le Bûcher des vaniteux 2 »
Eric Zemmour
Editions Albin Michel
368 pages / 21€
http://www.albin-michel.fr/Eric-Zemmour-a-Bruxelles-EAN=9782226245410
http://www.rtl.fr/video/emission/la-chronique-d-eric-zemmour

Décapant..

Brumeuse, pour ne pas dire ennuyeuse dans les premières pages, cette comédie romantique gagne en intérêt et en intensité au fur et à mesure de la lecture. Aurélie, le personnage central, est une jeune bibliothécaire bretonne qui, en  quelques heures à peine, va successivement perdre son boulot, être trompée et donc quitter son amoureux et déménager pour Paris. C’est à son arrivée à Paris que le récit devient vraiment intéressant.

Là, commence une suite de péripéties qui s’enchaîne à un rythme effréné. Une fois qu’Aurélie débarque dans la capitale, on ne voit pas le temps passé. Elle se retrouve logée chez son frère, qui mène une vie assez particulière et qui tranche radicalement avec la vie qu’avait la jeune femme dans sa petite ville bretonne ou elle vivait auparavant…..
alexis !

« Un monde fou se bousculait déjà quand le trio débarqua sur la péniche de Stars et Actus. Aurélie farfouilla dans son sac à la recherche de son carton d’invitation qu’elle tendit d’une main tremblante au type de l’entrée. Le videur, un superbe black de deux mètres carrés, les laissa passer sans même leur adresser un regard, trop occupé à remettre son cordon à l’entrée…….. »

« Ta vie est belle »
Isabelle Alexis
Editions Flammarion
19€/348 pages
http://editions.flammarion.com/Albums_Detail.cfm?ID=44218&levelCode=litterature

C‘est autour d’un verre de soda sur une petite place du centre-ville de Montpellier que Philippe Besson nous a accordé une interview. En toute décontraction….

Bulles de Livres : Vous avez aujourd’hui 46 ans. Vous êtes juriste de profession. Vous avez écrit votre premier roman (« En l’absence des hommes », éditions Julliard, ndlr), alors que vous aviez alors 34, 35 ans.  Vous êtes devenu écrivain sur le tard. Comment cela se fait-il ?
Philippe Besson. J’ai grandi dans le Poitou. J’ai passé mon bac dans un lycée de Bordeaux. Je suis effectivement devenu juriste en droit social. J’ai commencé à travailler. De par mon métier, je me suis retrouvé exilé deux fois pour une durée de six mois, à Buenos Aires, en Argentine et au Canada. J’avais une vie d’exilé, j’avais un peu plus de temps pour moi. J’ai mis ce temps à profit pour écrire. Puis, avec le succès du premier roman, j’ai décidé d’en faire mon métier.

BdL : Que ce soit dans votre dernier roman (*) ou dans le précédent (« Une Bonne raison de se tuer », aux éditions Julliard, ndlr.), vos récits évoquent des sujets mélancoliques, tristes. Comment l’expliquez-vous ? Est ce une volonté de votre part ?
Ph. Besson  : La raison en est simple. Il n’existe pas de littérature heureuse. Si l’on demande à quiconque de citer dix oeuvres littéraires majeures qui se terminent bien, il pourra à la rigueur en citer un voir deux exemples. Par contre, des récits tristes et qui sont pourtant des chefs-d’oeuvre de la littérature, il en existe beaucoup. Je crois que les histoires heureuses ne sont pas vraiment des histoires. Il faut dire aussi, pour en revenir à mon précédent livre que, la thématique du suicide est quelque chose qui m’intéresse. C’est quelque chose de fort.

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BdL : Vos derniers livres sont tous des succès populaires. Vos récits sont concrets, précis, souvent écrits au présent. Est-ce une volonté particulière de votre part ou  est ce que les histoires que vous y racontez, vous obligent à écrire au présent ?
Ph.B : Il y a de cela, mais je trouve aussi que le présent donne du concret aux choses. Avec le présent, on est direct.  il n’y a aucune distance. En écrivant comme ça, on est dans la précision. Je préfère écrire au présent. Par exemple, je préfère décrire un objet, un lieu pour que les gens sachent ou l’on est. Je décrirais davantage ce verre (il désigne et soulève son verre de soda,ndlr), que les gens qui viennent de passer.

dernier roman : « De là, on voit la mer. »
Philippe Besson
Editions Julliard
216 pages/19€
http://www.julliard.fr/site/de_la_on_voit_la_mer_&100&9782260020707.html

Auteur à succès de six livres satiriques sur le quinquennat Sarkozy (*), Patrick Rambaud, 68 ans a « débranché » de l’actualité et ne s’en plaint pas, loin de là. Il revient sur ces cinq années qui ont, à jamais, marqué sa carrière…

« Le soir de l’élection du petit, j’étais au siège de Libération à Paris. L’idée de suivre son actualité m’est venue quelques jours après. Je voulais suivre l’exemple d’André Ribaud, qui avait écrit des chroniques satiriques dans Le Canard Enchaîné à l’époque du Général de Gaulle. Je l’ai proposé chez Grasset, mon éditeur. Ils ont tout de suite été d’accord », se souvient l’académicien.

IMGP5818Le succès du premier tome, sorti en 2008, a été immédiat. « Les gens m’écrivaient pour me dire de continuer, qu’ils adoraient mon livre. C’est l’enthousiasme des lecteurs qui m’a incité à continuer tout ça », promet-il avant de compléter qu’ « évidemment, après le troisième opus, ça aurait été trop dommage de s’arrêter en plein milieu du mandat ». Malgré un public fidèle, l’académicien est formel. Il n’y aura pas d’équivalent sur le quinquennat Hollande. « Depuis qu’il n’a pas été réélu, j’ai débranché. C’est un travail lourd à faire. Là, c’est fini. Je l’ai malheureusement beaucoup suivi. C’est épuisant car il a une  activité incessante, c’est un zappeur fou. Le suivre, c’est un sacerdoce ».

Lui qui a minutieusement suivi durant son quinquennat l’ex-ministre de l’Intérieur ne cache pas sa satisfaction qu’il n’ait pas été réélu. « Un peu comme pleins de gens, j’ai eu peur qu’il passe, mais finalement pas. Mais, à la fin, pour moi, ça devenait franchement fatiguant. S’il avait été réélu, j’aurais fini sur une civière« , confie-t-il. Devenu, presque malgré lui, un spécialiste de l’ancien maire de Neuilly, Patrick Rambaud garde de lui, un avis sans concession. « Il est totalement inculte. Il n’a sûrement jamais lu mes livres. En tout cas, je n’ai eu ni critique, ni pression de sa part, ni de ses proches. Lui (Nicolas Sarkozy, ndlr.) ne lit pas. Il est très fade. Il ne pense qu’à zapper, qu’à parler de tout, tout le temps. 

L’avenir ? Patrick Rambaud le vivra très, très loin de la sphère politique. Son prochain livre portera sur l’Asie et ses origines. Mais il le promet, « sans être emmerdant, je continuerais à raconter des histoires comme je l’ai fais ces dernières années… »

« Tombeau de Nicolas 1e et Avènement de François IV »
Patrick Rambaud
Editions Grasset
232 pages/16.00€
http://www.grasset.fr/nouveautes/nouveau.htm#rambaud

De passage au salon du livre et de la biographie de Nîmes, pour présenter son dernier livre « Pourquoi tant d’E.N. ? » (précédemment chroniqué, ndlr), le critique littéraire Eric Naulleau a accepté de répondre à quelques unes de nos questions. Confidences….

>> Votre dernier livre est un recueil de vos chroniques sur divers médias (Paris Première, RTL etc…). Comment vous vient l’angle de vos critiques ? Vous écrivez sur différents thèmes, des films, des sportifs, des artistes, des personnalités politiques. Comment vous vient l’inspiration ? Avez-vous une méthode, des habitudes ?

Eric Naulleau : Je n’ai absolument aucune méthode. Ca vient au déclic. Tout dépend souvent de la première phrase. Je n’ai ni plan ni préparation. Parfois, même, aussi étonnant que cela puisse paraître, j’ai souvent l’idée de la dernière phrase dès le départ. Ca, ça m’est déjà arrivé. Je ne donnerai jamais de guide de la critique ou de la chronique parfaite, ça n’existe pas. C’est impossible !
Eric Naulleau

>> Votre livre est sorti en fin d’année dernière. Vous avez des premiers retours ? Qu’en pensent-vos lecteurs ? Ils vous écrivent ? pour vous dire quoi ?

E.N. : Les premiers retours sont plutôt bons. Je dis les choses telles que je les pense. Il y en a, à qui ça n’a pas plu. Ils me l’ont dit ou des amis à eux me l’ont dit. C’est ainsi. Je ne change rien. Je dis les choses. Je ne cherche pas le premier prix de camaraderie, loin de là. Je fais mon travail le plus honnêtement possible. J’essaie toujours d’être honnête et d’être celui qui est un peu le passeur de choses, celui qui permettra de faire découvrir certains auteurs, certaines bonnes découvertes, mais aussi de les « éloigner » de ceux que je n’ai pas aimés, mais cela, tout en restant honnête.

>> Une grande majorité des lecteurs qui vous parlent lors de ce salon, évoquent votre collaboration avec Eric Zemmour sur le plateau de Laurent Ruquier. Ils regrettent tous que ce soit fini. Ca a été un peu brutal comme clap de fin, non ?

E. Naulleau : On nous a dit quasiment du jour au lendemain que c’était fini. On nous a donné des explications, mais je ne les ai toujours pas comprises, aujourd’hui. On n’est pas fâchés avec Laurent Ruquier, mais ça a été très brutal. Par contre, une chose est sûre :  on a « Zemmour et Naulleau » sur Paris Première, on est les chefs et lui comme moi, et là, ça parle librement et comme on veut ! On ne revient pas en arrière. Chroniqueurs, critiques, comme on l’était chez Ruquier, ça c’est fini. Je vais de l’avant, je regarde droit devant, toujours !!

Intéressant mais parfois un peu long….

En évoquant le thème difficile de la perte d’un enfant mort-né dans la vie d’un jeune couple de provinciaux, Harold Cobert signe un roman sur un sujet délicat, épineux.

Ce n’est vraiment pas une réussite. Le roman est certes bien écrit, mais parfois confus. Des détails assez inutiles perdent le lecteur dans les méandres de cette vie de couple et de ce drame assez intime. L’évocation de l’hospitalisation et des examens gynécologiques attestant de la perte du bébé sont aussi détaillés que glauques… 

Bref, ce roman perd de son intérêt au fur et à mesure de sa lecture et ne mérite même pas qu’on en termine la lecture…

« Dieu surfe au pays basque »
Harold Cobert
Editions Héloïse d’Ormesson / 15€
http://www.editions-heloisedormesson.com/titre.php?pageNum_rs_titre=21&totalRows_rs_titres=158