Archives des articles tagués souffrir

Bouleversant par son humanité…

On a tout affirmé, tout dit, tout écrit sur l’anorexie. On croit très bien connaître cette maladie.

Mais lorsqu’une jeune montpelliéraine à peine majeure dévoile avec ses mots, son enfance perturbée, sa vie d’adolescente d’anorexique, cela dépasse tous les discours et les échanges convenus que l’on peut obtenir ailleurs.
zaire !
Affirmer qu’elle a souffert est une lapalissade, tellement l’anorexie est une maladie aussi pesante que sournoise. Par contre, la fragilité, la pudeur avec laquelle Mélanie Roque évoque ses souffrances a un effet bouleversant sur son lectorat

Avec des mots simples mais sans double-sens possible, elle touche le lecteur. Avec ces mêmes mots qu’elle se dévoile et décrit tout ce qu’elle ressentait dans ses moments les plus sombres…

Laisser les avions s’envoler.
Mélanie Roque
146 pages. 8€
http://www.thebookedition.com/laisser-les-avions-s-envoler-melanie-roque-p-121161.html

Touchant.

Fragile. L’écriture de Claire Castillon est comme l’histoire qu’elle nous relate dans ce nouveau récit. Fine, fragile, mais jamais chancelante. Les évènements surviennent. Brut de décoffrage. Les personnages font face, comme ils peuvent. Ils dialoguent relativement bien, relativement correctement.

castillon.Dès les premières lignes, elle emmène son lecteur dans une histoire de famille et de femmes complexes, torturées. « Je vais bien, tout va bien »… Là, c’est tout le contraire. La vie des personnages se déroule toujours dans un univers particulièrement sombre. De surcroit, si certains extraits sont crus, la délicatesse des mots choisis par la talentueuse nouvelliste française lui permet de faire vivre les faits à son lectorat, sans le heurter. Preuve évidente de son talent …

« Eux »
Claire Castillon.
Editions de l’Olivier
pages / €
http://www.editionsdelolivier.fr/catalogue/9782823603651-eux

Bouleversant..

Quand un autiste Asperger (http://www.autisme-montreal.com/freepage.php?page=48.21.23), aujourd’hui âgé de 30 ans, évoque son enfance, ses certitudes d’enfant en souffrance, ses rêves parfois délirants, il est impossible de rester de marbre.

Avec des mots simples, le jeune homme se remémore ses souvenirs d’enfant , les plus sérieux comme les plus décalés (son envie de revenir dans le ventre de sa maman, par exemple…)
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Illusion d’amour…

Son histoire d’amour a commencé de façon quasi-paradisiaque.  » C’était un conte de fées. Il était grand reporter, j’étais à peine sortie des études et il m’avait choisie« , « Je l’ai présenté à mes parents. Il était aimable, intelligent, bien élevé. Il avait une situation : mes parents l’ont trouvé parfait. »… Lire la suite »

Une rencontre bouleversante….

Ces deux-là n’auraient jamais dû se rencontrer. Et pourtant..

C’est justement suite à sa tentative (ratée) de suicide à lui qu’elle va délicatement s’immiscer dans sa vie d’homme…… Lire la suite »

Brumeux….

Malgré des descriptions assez réalistes, le récit ne captive jamais le lecteur. La souffrance du personnage principal est trop irrégulièrement évoquée. Sa vie est décrite dans les moindres détails, certes, mais certains sont superflus..

L’histoire manque de concret, de solidité, malgré l’évidente souffrance de Blanche, le personnage central. Le récit donne l’impression d’être survolé, d’être « aérien »….

« Elle se sent soudain effroyablement ignorante, inutile au monde. Elle pousse de côté ses devoirs et s’agenouille devant la chaîne hi-fi. Le curseur digital se balade sur les fréquences FM, hit-parade, demi-finale de tennis, disques à la demande, débat enchevêtré sur l’avenir des retraites. »

« Les temps ébréchés »
Thomas Sandoz
Editions Grasset.
15€/160 pages.
http://www.grasset.fr/nouveautes/nouveau.htm#sandoz

Poignant…..

Gravement blessée à une jambe en couvrant le conflit en Syrie, Edith Bouvier raconte avec précision et sincérité l’enfer qu’elle a vécu durant quelques semaines, là-bas.

L’aide fournie par les résistants au jour le jour en attendant son retour en France, ses moments de doutes, ses rares moments de satisfaction, la jeune journaliste relate cette terrible période de sa vie sans en rajouter. Elle évoque le décès de ses deux amis et confrères Marie Colvin et Rémi Ochlik, notamment le pénible moment ou, quelques minutes après le bombardement de la maison où elle était réfugiée, Edith Bouvier a dû enjamber leurs corps morts, pour fuir. Elle devait se cacher
au plus vite, dans une autre maison.
bouvier..
« Les bombardements ont cessé. Comme s’ils avaient eu ce qu’ils voulaient. Pour combien de temps ? Personne n’en sait rien. Les Syriens chuchotent. Les minutes s’égrènent et ma jambe se rappelle à mon bon souvenir. La souffrance a cela de bon qu’elle occulte en partie Rémi, Marie et leurs corps momifiés. Paul est là. Javier non. Je ne l’ai pas vu depuis l’explosion. Je n’ose poser la question à William. Nous n’avons pas pu perdre encore l’un des nôtres. Ces minutes me paraissent des heures… »

L’auteure délivre ici un carnet de bord bouleversant d’une journaliste blessée, dans un pays en guerre…

« Chambre avec vue sur la guerre »
Edith Bouvier
Flammarion/18€
242 pages.
http://www.librairie-gallimard.com/9782081291751-chambre-avec-vue-sur-la-guerre-edith-bouvier/