Archives des articles tagués assises

Très enrichissant !

De son enfance difficile dans les îles jusqu’à son travail sur la place Vendôme en tant que Garde des Sceaux, Ministre de la Justice depuis le printemps 2012, c’est toute la vie de Christiane Taubira qui est analysée, décrite dans cette biographie non autorisée.
tobiro..

Pour une fois, une journaliste, en l’occurrence Caroline Vigoureux, s’est attachée à ne décrypter les points réellement intéressants de la vie de l’ex candidate des Radicaux de Gauche à l’élection Présidentielle en 2002

« Le mystère Taubira »
Caroline Vigoureux
Editions Plon
212 pages / 14.90€
http://www.plon.fr/ouvrage/le-mystere-taubira/9782259227940

Bouleversant…

Vivre sa vie à elle sans réellement en faire partie…

Avec comme point de départ, l’implacable condamnation de son propre fils, Thierry Illouz met son lecteur en face d’une cruelle réalité.

Avec des mots simples, le romancier Thierry Illouz parvient à nous faire vivre une des pires situations que peut vivre une mère. Non pas perdre son enfant, mais c’est tout comme. Le voir condamné à une lourde peine de prison.

Dans ce récit,la vie de cette maman se dévoile progressivement, sans à coup ni excès quel qu’il soit..

Sans jamais tomber dans le voyeurisme ni la fausse pudeur, l’auteur fait, avec finesse, partager les doutes, les moments de désillusion et de solitude de cette mère abandonnée, seule à la banalité d’une vie quotidienne morne et sans réel intérêt. Elle donne le change, elle tient le coup, mais sait au plus profond d’elle que l’élément qui la rendait infiniment plus heureuse sur terre, est désormais « à l’ombre » et pour une durée qui lui paraît insurmontable…

« La nuit commencera »
Thierry Illouz
Editions Buchet-Chastel.
14€/192€
http://www.buchetchastel.fr/la-nuit-commencera-thierry-illouz-9782283028018

Quelques semaines après la sortie de son livre « Je vous laisse juges » (1), le magistrat nordiste Luc Frémiot a accepté de répondre aux questions de Bulles de Livres. Entretien.

Bulles de Livres : Comment vous est venue l’envie, l’idée de rédiger ce livre ?

Luc Frémiot : En fait, c’est assez drôle en y repensant. A quelques jours d’intervalles j’ai été contacté par deux éditeurs différents. Le premier souhaitait que j’écrive, avec un journaliste, un livre sur mon action à propos des violences conjugales dans la région. J’ai réfléchi. Mais, comme je préfère écrire seul, j’ai décliné. Les éditions Michel Lafon m’ont contacté à leur tour. Là, c’était plus clair. Ils m’ont donné carte blanche pour écrire sur mon parcours. Au départ, j’étais réservé, un peu réticent sur l’idée. Finalement, j’ai pensé que c’était une formidable possibilité de communiquer avec le public. Le système judiciaire communique tellement peu. Sauf quand c’est sur des faits divers précis. Et, même là dessus, on cherche à en dire le moins possible. Alors, j’ai commencé à écrire petit à petit. J’ai écrit ce livre seul, durant quatre mois.

BdL : Dans le livre, suite à une interview dans le quotidien régional « Nord Eclair », vous évoquez des retours venant du ministère de la Justice pour vous signifier qu’ils désapprouvent globalement vos propos. Qu’en a t il été suite à ce livre ? La chancellerie vous a t elle contacté ?

L.F. : Pas cette fois-ci. Je n’ai pas eu de contact avec le ministère suite à la parution du livre.  Par contre, j’ai été agréablement surpris de recevoir beaucoup de retours positifs que ce soit de confrères magistrats ou d’avocats. Cela fait plaisir. Je n’avais aucune idée de la réaction du corps, de la profession. Je n’écris pas pour être aimé. J’ai écrit ce que je voulais.

BdL : Vous êtes un magistrat expérimenté. Vous avez été l’avocat général sur de très nombreux procès de cour d’assises. Y’en a t il un qui vous a particulièrement marqué ? Une situation, un acte criminel qui vous ait ému plus que d’autres affaires ?

L.F. : Je ne fais désormais plus que des procès d’assises ces dernières années. Chaque dossier pénal est particulier et note une grande détresse psychologique ou sociale. Chaque affaire me touche. Mais, le procès des frères Jourdain reste marquant. J’ai longtemps vécu sur la côte d’Opale. A chaque fois que je passe près des lieux des faits, je repense à ces filles. Elles étaient heureuses. Elles étaient habillées de vêtements que leurs mamans avaient mis des semaines à confectionner.  Eux étaient là en maraude. Ils n’auraient jamais dû se rencontrer. Jamais.  (2)

BdL : Quels conseils donneriez vous aujourd’hui à un jeune étudiant en droit qui hésite à prendre la voie de la magistrature ou l’école d’avocats ? Quelles différences pourriez-vous faire entre les deux professions ?

L.F. : A notre époque, les étudiants tentent tous les concours, les uns après les autres. Avocat et magistrat sont finalement deux professions assez proches et assez différentes à la fois. Un étudiant, en droit encore plus, doit être ouvert sur toutes les professions. Il faut savoir se remettre en cause tout le temps. Personnellement, je me remets en cause à chaque procès. Cela me permet de rester très libre…

(1) : http://www.michel-lafon.fr/livre/1343-Je_vous_laisse_juges_Confidences_d_un_magistrat_qui_voulait_etre_libre.html

(2) : Les frères Jean-Louis et Jean Michel Jourdain ont été condamnés en octobre 2000 pour le viol et le meurtre de quatre jeunes femmes nordistes le 11 février 1997 sur une plage de la commune de Sainte-Cécile.
http://www.liberation.fr/societe/2000/10/28/la-perpetuite-pour-les-freres-jourdain_342280

 

 

 

Décapant !

Quand un des meilleurs juges français donne son point de vue sur certaines des plus complexes affaires politico-judiciaires de ces dernières décennies, ça détone.

Tantôt cinglant, tantôt grinçant, le magistrat se « livre » à un tour de France aussi glauque que minutieux des affaires les plus terrifiantes de ces dernières décennies.  Comme cela n’est pas aux vieux singes que l’on apprend à faire des grimaces, c’est sans amertume ni fausse modestie que Gilbert Thiel assène, dossier après dossier, ses vérités.
mamamamama
N’hésitant pas parfois à évoquer des dossiers étrangers, il décrypte aussi les arcanes du crime organisé à l’échelon continental ainsi que les « coulisses » la criminalité incroyablement méthodique et structurée…

« Mafias »
Gilbert Thiel
Editions Fayard
20€/360 pages.
http://www.fayard.fr/mafias-9782213672519

Débordants d’imagination, ces hommes-là ont été d’authentiques Arsène Lupin du XXIè siècle !! Lire la suite »

Captivant

Quand l’un des meilleurs chroniqueurs judiciaires en presse écrite rédige un livre sur l’inexpliquée disparition d’une femme dans la banlieue résidentielle de Toulouse, ça donne un récit captivant, prenant aux tripes de la première à la dernière page.

Stéphane Durand-Souffland, chroniqueur au Figaro depuis de très nombreuses années, décrit cette tragique affaire judiciaire du début du XXIe siècle avec autant d’objectivité que d’émotion. A travers ce récit, le journaliste montre à quel point dans cette triste affaire (aussi !) la justice s’est emballée.

Il montre également en toute objectivité comment la justice a pu « fabriquer » de toutes pièces, un coupable qui a finalement été acquitté à deux reprises lors des deux procès d’assises en avril 2009 et mars 2010, auxquels Stéphane Durand-Souffland avait assisté. Il était alors témoin, malgré lui, d’un cuisant aveu d’échec de la justice….

« Disparition d’une femme    L’affaire Viguier »
Stéphane Durand-Souffland
Editions de l’Olivier / 17 €.
http://www.editionsdelolivier.fr/

Patrice Alègre, un nom qui fait froid dans le dos ! Pourtant comme tout être humain, s’il a commis des méfaits, il a le droit d’être défendu par un avocat. C’est la tâche qui est revenu à Me Pierre Alfort, jeune avocat toulousain. Et, comme l’explique Stéphane Durand-Souffland (chroniqueur judiciaire pour Le Figaro), dans l’avant-propos du livre  « Patrice Alègre, Pierre Alfort. Les deux hommes ont quasiment le même âge. Ils sont originaires de la région toulousaine. Leurs chemins auraient pu se croiser au collège, sur des terrains de rugby ou dans des boites de nuit. Ils auraient pu devenir amis. Ils ne le seront jamais. »

Au travers de ce livre, l’avocat raconte la relation toute particulière qu’il a entretenue durant plus de 6 ans ou il a été le seul conseil de Patrice Alègre et notamment lors du premier procès d’assises de ce dernier en février 2002.

Lui qui a déjà, dans sa jeune carrière de conseil, « rencontré de nombreux criminels », reste dès le départ de leur relation marqué, scotché par le contraste saisissant entre les faits reprochés à son client et la personnalité de celui-ci.

Pierre Alfort reste également marqué par ce fameux procès d’assises qui a duré deux semaines, période durant laquelle son client profitait profitait de chaque interruption d’audience pour  « fumer cigarette sur cigarette » et arrivait chaque matin dans une humeur différente. Cet homme que certains qualifient d’indéfendable au vu des actes qu’il a commis, a pourtant été courageusement défendu par Pierre Alfort durant 6 longues années.

C’est le récit franc et touchant de cette étrange relation professionnelle que livre Pierre Alfort dans ce livre…

« J’ai défendu Patrice Alègre »
Pierre Alfort et Stéphane Durand-Souffland
Editions du Seuil / 16.15 €.
http://www.seuil.com