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Passionnant !

Quand deux psychologues émérites se penchent sur le boulot, cela fait forcément réfléchir !

Corinne Berthaud & Gaëlle Rollin sont toutes deux psychologues du travail. Depuis des années, elles observent, décortiquent, scrutent le monde professionnel en France et ses maux.   C’est justement tous ceux-ci dont souffre le monde du travail.

Les dépressions, les employés mis sous pression, les suicides au travail, la perte d’envie et d’intérêt pour le travail, etc………… Tout ça, les deux spécialistes le vivent quotidiennement par les rencontres qu’elles font dans le cadre de leur métier. C’est dans ce livre qu’elles relatent ces situations tantôt délicates, tantôt ubuesques de salariés « au bout du rouleau » ou parfois aussi complètement perdus…

France Télécom n’est que la partie émergée de l’iceberg. La souffrance au travail est un sujet bien plus vaste que ce que l’on veut bien croire. Les salariés ne doivent pas devenir des machines dénuées de réflexion et de sens ; ils restent Libres et de cela les deux femmes en sont convaincues.

comédia.

« Cette comédie qu’on appelle le travail »
Corinne Berthaud
Editions Calmann-Lévy
17€/240 pages.
http://calmann-levy.fr/livres/cette-comedie-quon-appelle-le-travail/

Intéressant et original !

Ce petit livret blanc referme seize petites tranches de vie racontées avec finesse, même si certaines de ces histoires racontent des moments pénibles (suicide, séparation….)
amourfacebook.8!

L’auteur, Eric Neirynck, parvient dans chacune des brèves que compose ce livre, à nous emmener quelques instants dans une bulle à chaque fois différente. Toutes sont indépendantes. Il ne s’agit pas d’un récit en autant de petits chapitres, et cela rend d’autant plus agréable la lecture de ce recueil de nouvelles..

Voilà un petit livret qu’on prend plaisir à lire. Les brèves histoires que l’on peut lire sont attendrissantes, sympathiques, sans être consensuelles ni ennuyeuses, niaises…

« Facebook, mon amour »
Eric Neirynck
56 pages/4,90€

C‘est autour d’un verre de soda sur une petite place du centre-ville de Montpellier que Philippe Besson nous a accordé une interview. En toute décontraction….

Bulles de Livres : Vous avez aujourd’hui 46 ans. Vous êtes juriste de profession. Vous avez écrit votre premier roman (« En l’absence des hommes », éditions Julliard, ndlr), alors que vous aviez alors 34, 35 ans.  Vous êtes devenu écrivain sur le tard. Comment cela se fait-il ?
Philippe Besson. J’ai grandi dans le Poitou. J’ai passé mon bac dans un lycée de Bordeaux. Je suis effectivement devenu juriste en droit social. J’ai commencé à travailler. De par mon métier, je me suis retrouvé exilé deux fois pour une durée de six mois, à Buenos Aires, en Argentine et au Canada. J’avais une vie d’exilé, j’avais un peu plus de temps pour moi. J’ai mis ce temps à profit pour écrire. Puis, avec le succès du premier roman, j’ai décidé d’en faire mon métier.

BdL : Que ce soit dans votre dernier roman (*) ou dans le précédent (« Une Bonne raison de se tuer », aux éditions Julliard, ndlr.), vos récits évoquent des sujets mélancoliques, tristes. Comment l’expliquez-vous ? Est ce une volonté de votre part ?
Ph. Besson  : La raison en est simple. Il n’existe pas de littérature heureuse. Si l’on demande à quiconque de citer dix oeuvres littéraires majeures qui se terminent bien, il pourra à la rigueur en citer un voir deux exemples. Par contre, des récits tristes et qui sont pourtant des chefs-d’oeuvre de la littérature, il en existe beaucoup. Je crois que les histoires heureuses ne sont pas vraiment des histoires. Il faut dire aussi, pour en revenir à mon précédent livre que, la thématique du suicide est quelque chose qui m’intéresse. C’est quelque chose de fort.

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BdL : Vos derniers livres sont tous des succès populaires. Vos récits sont concrets, précis, souvent écrits au présent. Est-ce une volonté particulière de votre part ou  est ce que les histoires que vous y racontez, vous obligent à écrire au présent ?
Ph.B : Il y a de cela, mais je trouve aussi que le présent donne du concret aux choses. Avec le présent, on est direct.  il n’y a aucune distance. En écrivant comme ça, on est dans la précision. Je préfère écrire au présent. Par exemple, je préfère décrire un objet, un lieu pour que les gens sachent ou l’on est. Je décrirais davantage ce verre (il désigne et soulève son verre de soda,ndlr), que les gens qui viennent de passer.

dernier roman : « De là, on voit la mer. »
Philippe Besson
Editions Julliard
216 pages/19€
http://www.julliard.fr/site/de_la_on_voit_la_mer_&100&9782260020707.html