« Les sales gosses de la République »

Analyse minutieuse d’une débâcle sans précédent…

Après quinze années de gouvernement de droite, François Hollande est devenu Président de la République le 6 mai 2012. Comme son slogan de campagne les y invitait, « Le changement, c’est maintenant », beaucoup de français ont cru en ce changement annoncé et représenté par une gauche qui semblait enfin unie autour d’un seul homme…

La réalité est toute autre. Entre couacs à répétitions, impréparation de certains ministres à leurs portefeuilles (Pierre Moscovici espérait les affaires étrangères et s’est retrouvé au ministère des finances…), méconnaissance des dossiers pour d’autres membres du gouvernement, divergences importantes de points de vue sur des sujets d’actualités, manque de communication et de cohérence entre les ministères.… l’espoir qu’avait suscité François Hollande à son arrivée au pouvoir, s’est rapidement réduit à néant, ou presque.

D’une campagne présidentielle quasi-parfaite au flou artistique d’un gouvernement sans cap ni envergure, Marie Visot et Cyrille Lachèvre décryptent avec une parfaite objectivité les coulisses de cette déconfiture politique. Recueillant les propos d’anciens ministres (François Baroin, Valérie Pécresse…), de conseillers de ministres, de proches de l’actuel Président de la République, les deux co-auteurs reviennent sans animosité ni connivence particulière, sur les dix huit premiers mois du mandat de François Hollande.

« Couac ? On met ce mot à toutes les sauces, déplore régulièrement le ministre de l’Economie Pierre Moscovici. Un « on » qui vise clairement les journalistes. Et pourtant… La presse est loin d’être la seule à s’étonner de ce qui se passe depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir. Pendant des mois, les membres du PS se sont abstenus de tous commentaires, par solidarité envers le gouvernement. Et puis un jour, lassés, excédés d’entendre les critiques dans leurs circonscriptions – et surtout parce qu’il arrive un moment où il faut bien admettre que quelque chose ne va pas – ils ont fini par lâcher prise à leur tour… »

« Les sales gosses de la république »
Marie Visot & Cyrille Lachèvre
Editions Michel Lafon
17€/280 pages
http://www.michel-lafon.fr/livre/1361Les_Sales_Gosses_de_la_Republique.html

« Dans la mêlée mondiale »

Aussi long que passionnant..

Quand un ancien ministre des affaires étrangères  se penche sur les soucis politiques et géopolitique de la planète, cela donne un enrichissant récit.…

« Dernier verre au Danton »

Turpitudes d’un corrézien à Paris….

Sans se départir d’un certain humour, cet homme de lettres raconte ses années à Paris et notamment son accession puis son travail à la tête des Editions de la Table Ronde.…

« La droite forte :Année Zéro. »

Radioscopie passionnante…

Remarquablement écrite, avec un scrupuleux respect de l’objectivité, ce pavé de plus de 330 pages décrypte l’état de délitement, dans lequel se trouve l’UMP et la Droite républicaine dans son ensemble, en ce printemps 2013..

Un an quasiment jour pour jour après la défaite de Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles, l’auteure explique notamment comment le courant de la « Droite Forte » de Guillaume Peltier (ancien responsable FN à la Fédération frontiste de Paris) et Geoffroy Didier s’est immiscée pour petit à petit devenir incontournable à l’intérieur de l’UMP, sans pour autant ne faire que des heureux, loin de là. Les deux jeunes loups de l’UMP ont vite compris la puissance des médias à notre époque et tous deux sont régulièrement invités sur les plateaux, notamment Geoffroy Didier sur I>Télé pour un court débat d’idées hebdomadaire..

Ayant pu rencontrer les barons de l’UMP à de multiples reprises pour mener à bien ses recherches, Marika Mathieu profite aussi de son analyse pour décrire, non sans les taquiner, ses différents interlocuteurs (Guillaume Peltier agite sa canette de coca, « il paraît qu’il aime aussi le Banga »…..)

« (La Droite Forte n’est qu’une stratégie marketing », dit Jean Léonetti. « Des types qui racontent n’importent quoi, jour après jour », déplore Jean-François Lamour.  « C’est du populisme », commente Dominique Paillé (qui a rejoint depuis l’UDI de J-L Borloo entre-temps, ndlr). « La Droite Forte, ça part sur le plus sarkozyste que moi, tu meurs. (…) C’est complètement démago », confirme Thierry Mariani. « Il y a des trucs complètement baroques », analyse Jérôme Sainte-Marie.

« La droite forte, Année Zéro. Enquête sur les courants d’une droite sans chef.
Marika Mathieu
Editions La Martinière
19,50€/336 pages
http://www.editionsdelamartiniere.fr/ouvrage/la-droite-forte-annee-zero/9782732459493

« A l’UMP, on se dézingue mutuellement, au lieu de s’additionner »
http://www.lefigaro.fr/politique/2013/05/24/01002-20130524ARTFIG00544-mariage-gay-a-l-ump-on-se-dezingue-mutuellement.php

Journal de Crise

Particulièrement enrichissant..

Ministre du Budget sous l’ère Sarkozy, dans le dernier gouvernement de François Fillon, François Baroin raconte au travers de ce passionnant récit de 355 pages, les deux difficiles années qu’il a passées à Bercy. Son étonnement à sa nomination que Nicolas Sarkozy lui a personnellement annoncé, sa collaboration avec Christine Lagarde, ses échanges et nombreuses rencontres avec ses homologues européens aux quatre coins de l’Union Européenne, François Baroin n’élude aucun moment, les bons comme les mauvais. Il se livre comme rarement un ministre s’est livré..

Minutieux et pédagogue, l’actuel maire de Troyes (environ 62 000 habitants. http://www.ville-troyes.fr ) décrit avec passion et une certaine forme de simplicité ses combats, sa façon d’expliquer ses convictions, d’argumenter, de défendre l’intérêt de ses concitoyens durant ces 24 mois, où il était à un poste clé du gouvernement.

« Journal de crise »
François Baroin
Editions JC Lattès/ 18€
355 pages
http://www.editions-jclattes.fr/livre-journal-de-crise-francois-baroin-427641