Bouleversant..

Voir son compagnon mourir sous ses yeux est sûrement une des épreuves de la vie les plus cruelles qui existent.   Caroline Poiron l’a vécu en 2012, en Syrie. Gilles Jacquier, journaliste dans la vie publique et son compagnon dans la sphère privée.

Entamé dans les dernières secondes de vie de son compagnon, le récit de Caroline Poiron laisse place rapidement à une minutieuse enquête sur les raisons qui entourent la mort tragique de ce talentueux reporter français.

« Quand à Deraa, c’est là que tout a commencé. Où le feu a pris en mars 2011. Où l’armée avait réprimé à tour de bras. Une armée, saint des saints du régime, qui intéressait tant Gilles (Jacquier, ndlr). Il cherchait à se faire embarquer avec les hommes de la 4e division blindée, une unité d’élité dirigée par le général Maher al-Assad, le frère du maître de Damas, ou avec la 18e division blindée du général Wajih Mahmoud. Aucun journaliste occidental n’avait réussi à l’époque à filmer ces formations, très bien équipées et entraînées aux « opérations spéciales » par des conseillers militaires russes, envoyés par Moscou pour leur enseigner leur savoir-faire « tchétchène ». Un doux euphémisme pour parler du sale boulot dans cette guerre de torture, de meurtres et d’éxecutions sommaires…. »

« Attentat express, qui a tué Gilles Jacquier ? »
Caroline Poiron & Sid Ahmed Hammouche.
Editions du Seuil.
300 Pages/17,50€
http://www.seuil.com/livre-9782021113761.htm